Les Danses

Les Danses





Le Menuet

 

Danse de bal à trois temps du XV° siècle, très prisées des tambourinaires, comme d’ailleurs des autres ménétriers de l’époque. 


On distinguera trois formes de menuets chez les tambourinaires : 

- Ceux destinés à la danse

- Les “tournado” ou tournées joués en marchant  

-  Les menuets de sérénade. 


Le Recueil de Jean-Raymond CAVAILLIER (Fin du XVIII° siècle) comprend cent-quatre menuets. 

Les menuets à danser s’éteindront peu à peu à partir du début du XIX° siècle, remplacés par les menuets de sérénade, destinés aux concerts. 


Les ARNAUD père et fils, tambourinaires marseillais au XVIII° siècle, ont composé plusieurs menuets de tournée et menuets de sérénade.

 




La Contredanse



Contredanses, mot dérivé de l'anglais : « Country dance », un style qui avait un grand succès en Provence au XIX° siècle, toujours porté par notre duo Galoubet-Tambourin.

A l'époque, la contredanse devient tellement populaire dans le Sud, qu'elle surpasse la star des danses : Le menuet.

Selon le Dictionnaire de la Musique de Jean-Jacques ROUSSEAU :

” Air d’une sorte de danse de même nom que l’on danse habituellement dans les bals après les menuets, comme étant plus gaie. Les airs de contredanses sont plus souvent à deux temps. Ils doivent être bien cadencés, brillants et gais, et avoir cependant beaucoup de simplicité”.

Danse dont la musique constitue une grande part du répertoire du galoubet-tambourin.

 On compte, en effet, des centaines de contredanses dans les divers carnets de tambourinaires.

Au début du XIX° siècle, on rassemble plusieurs contredanses (jusqu’à neuf) pour former des “pots-pourris”, qui donneront naissance aux quadrilles.





Le Quadrille


Danse de salon ou de bal formée de cinq figures (Contredanses), évolutions du “Pot Pourri” (enchaînement de contredanses, début du XIX° siècle, souvent au nombre de neuf à l’origine du quadrille. On en trouve des exemples dans le second volume des œuvres de CHATEAUMINOIS.)

François VIDAL affirme que les quadrilles de Provence n’en comportent souvent que quatre éventuellement entrecoupées de valses, la cinquième étant remplacée par une figure de Congo.

Un des plus fameux quadrille du XIX° siècle en France est le “Quadrille des lanciers”.





La Valse


Danse de bal et de salon, à trois temps, qui fait son apparition dans les répertoires des tambourinaires sous le Premier Empire.

 La valse est aussi parfois utilisée comme trio de contredanse après 1816 (Quatrième contredanse de Charles IMBERT tambourinaire, compositeur par exemple), elle est alors appelée “Boîteuse”.





La Volte



Danse datant de la Renaissance. 

La Reine Marguerite de Valois, écrit dans ses mémoires que lors d’une fête offerte à Charles IX (Vers Bayonne), une troupe de bergères provençales dansèrent “La Volte avec des cymbales”.


 On pourra citer les voltes de Michael PRAETORIUS compositeur (1571-1621).


 La “Volte” pratiquée par certains groupes folkloriques n’est qu’une “Varsovienne”, “Belle Epoque” (Rêve d’Amour) accompagnée d’une chorégraphie récente sans rapport avec la forme musicale de la Renaissance.




La Gavotte



Danse populaire française dite à tort originaire du pays gavot, qui se dansait à la Renaissance et à l’époque baroque avec des sauts et de nombreuses figures.

 A la suite du succès de la chorégraphie de Pierre GARDEL (1758-1840) sur l’air des Morlaques d’André GRETRY (1741-1813), interprétée par le danseur Auguste VESTRIS (1760-1842), “La gavotte de Vestris”, simple homonyme des gavottes des siècles passés, se diffuse largement dans les répertoires traditionnels de nombreuses régions (Provence, Béarn, Poitou, etc…).

 Elle est notée aussi dans la méthode d’Alphonse CHATEAUMINOIS (1744-1812).

La “Gavotte variée” de J. REYNAUD bien plus tardive, est destinée au concert, sans rapport avec la danse sinon la simple évocation d’un “temps ancien”. 




La Gigue


Autre nom de “l’Anglaise",  contredanse apparentée aux “horn-pipe” anglais, et utilisée dès le XIX° siècle , avec quelques variantes, pour l’épreuve d’obtention du brevet de maître de danse.

La gigue historique est populaire en Irlande dès la première moitié du XVI° siècle et apparaît sur le continent au début du règne de Louis XIV.

D’après Sébastien de BROSSARD , prêtre, musicien (1655-1730) en 1703, la gigue est “pleine de notes pointées et syncopées qui en rendent le chant gai et pour ainsi dire sautillant”.




La Farandole



La statistique du Comte de VILLENEUVE considérait au début du XIX° siècle la farandole comme une danse de carnaval dansée “au son du tambourin et du galoubet”; il la cite aussi comme danse concluant les festivités de la Saint-Jean. 


Pour François VIDAL, la farandole s’exprime lors des “roumavages” : 


“Avec la mesure d’un 6/8, la farandole s’organise, cette cadence qui est la plus belle expression de la franche gaîté provençale, et l’on va de ce pas aux Salles-Vertes, en ce tenant tous par la main. 


Le bal finit de la même manière qu’il a commencé. C’est-à-dire qu’on en revient comme on y est allé, en sautant et en gambadant de plus belle, avant comme après la danse, avant et après le repas, toujours en farandolant.


 On ne peut pas dire qu’il y ait d’air particulier pour la belle danse nationale de Provence, car elle s’exécute sur un morceau à 6/8, choisi d’ordinaire dans les pastourelles ou tableaux des quadrilles les plus dansants et qui varie par conséquent selon les endroits où l’on danse la farandole”. 


Pour François VIDAL, l’air “O la bello vido” sert d’introduction à la farandole, soit au galoubet, soit chanté par les danseurs. 


A la fin du XIX° siècle, la farandole “dansée” par les maîtres de danse issus des rangs de l’armée est une danse technique où tous les danseurs tournent dans le sens des aiguilles d’une montre, en se tenant par la main, et en exécutant ensemble des pas issus de la danse de caractère (Farandoles de concours). 


Lors de la fête du cinquantenaire de MIREILLE à Arles en 1909, est imposé le galoubet-tambourin pour la farandole savante considérée comme “provençale”, contre l’avis des farandoleurs du Gard qui se produisaient pour la première fois au son de ces instruments; grande fût leur surprise; toujours habitués à l’orchestre, ils estimèrent pour la plupart, que le tambourin rythmait beaucoup mois bien la cadence.


 Ludovic de LOMBARDONMONTEZAN, indique en 1883 que “lorsqu’il s’agit d’un 6/8 de contredanse, la batterie est celle de la mesure à 2/4 et constitue un accompagnement en mesure binaire à un chant en mesure ternaire.


 Ces deux genres de mesure produisent ensemble un très joli effet; mais il faut une longue pratique pour arriver à bien battre à 2/4 un chant à 6/8; c’est le “pont aux tânes” des amateurs.” 





La Polka



Danse de bal et de salon qui s’impose au milieu du XIX° siècle.

Les polkas de concert, souvent transcrites à partir de partitions pour orchestre d’harmonie, sont très représentées dans le répertoire des tambourinaires (Alexis MOUREN, etc…) et mettent en avant les qualités de virtuose de l’interprète. 




La Mazurka


La mazurka ou polka-mazurka, est une danse de salon et de bal à trois temps, originaire de Pologne, de la deuxième moitié du XIX° siècle. 


Des transcriptions apparaissent dans les carnets de Fortuné CAYOL, de Félix THERIC, de Ferdinand BAIN, d’Emile BOURRE, d’Antoine-Pascal BONNEFOY,...

Gaspard MICHEL écrira plusieurs mazurkas (‘Souto li pin”) ainsi que Marius SICARD, Joseph BŒUF, etc…



La Scottish



Danse de bal apparue dans la seconde moitié du XIX° siècle, fort représentée dans les carnets de tambourinaires vers 1860, Marius SICARD, Antoine-Pascal BONNEFOY, composent des scottisches pour galoubet.

Introduite en France au milieu du XIX° siècle, cette danse s’écrit à quatre temps sur un rythme modéré.

Une reprise de scottish comprend huit mesures, souvent avec des rythmes pointés. Il existe même des “Scottisches espagnoles” faisant alterner pas lents et rapides.

A interpréter dans un temps modéré, de l’ordre de 80 à la blanche, sur une batterie (Blanche blanche noire noire blanche pointée).




La Danse des tambourins



Pièce musicale à deux temps, scandée par une batterie régulière.

Selon Jean-Jacques ROUSSEAU, (Dictionnaire de la Musique) “Le tambourin est une sorte de danse fort à la mode aujourd’hui sur les théâtres français".

L’air en est gai et se bat à deux temps vifs. Il doit être sautillant et bien cadencé, à l’initiative du flûtet des provençaux et la basse doit frapper la même note, à l’imitation du tambourin au “galoubé”, dont celui qui joue du flûtet l’accompagne ordinairement”.

C’est la danse la plus rapide du répertoire de l’époque.




Le Rigaudon ou Rigodon



Danse à deux temps , sur un air vif et léger.

Pour ROUSSEAU, le rigodon est une “sorte” “de danse dont l’air se bat à deux temps, d’un mouvement gai, et se divise normalement en deux reprises phrasées de quatre à quatre mesures, et commençant par la dernière note du second temps..”

Charles IMBERT dans sa ”Méthode de Galoubé” 1830, préconise la batterie suivante :

“ Trois coups simples dans la mesure, à la première croche, un coup fort, un petit coup à la troisième et quatrième”.

 Ce qu’on peut traduire par “Noire, croche, croche”.


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